Avec le Covid, la fabrication additive a connu un formidable essor chez les particuliers. Face à la pénurie de matériel, les « makers » du monde entier ont pu concevoir des masques et visières de protection ou des valves d’appareils respiratoires grâce à des imprimantes 3D. Ces machines qui pouvaient sembler superflues se révèlent désormais précieuses, voire quasi indispensables. Mais comment trouver le modèle adéquat face aux nombreuses alternatives sur le marché ? Le Conseil Malin vous éclaire pour vous aider à choisir l’imprimante 3D de vos rêves.
Les critères incontournables de Conseil Malin
Il existe une multitude de modèles d’imprimantes 3D (et de prix) sur le marché. Afin d’y voir plus clair et de choisir le modèle le mieux adapté à vos besoins, vous devrez prendre en compte plusieurs critères.
Votre usage
En premier lieu, vous devez définir l’usage que vous réservez à votre imprimante 3D. Vous envisagez peut-être de réaliser des objets du quotidien et des accessoires de mode ou alors des bijoux ou des œuvres d’art. Quoi qu’il en soit, votre domaine de pratique influera sur votre choix.
Votre niveau
Possédez-vous quelques compétences techniques en termes d’impression 3D ou êtes-vous totalement néophyte ? Le degré de vos connaissances influencera indéniablement le choix de votre imprimante.
En effet, certaines technologies s’adressent au grand public, telles que la FDM (Fused Deposition Modeling), et le Plug and Play (machines déjà assemblées et prêtes à l’emploi), qui combinent matériel et logiciel.
Il existe également des modèles en kit, qui nécessitent d’être assemblés par vos soins avant usage. Si vous êtes familier avec l’impression 3D et avez des notions en mécanique ou modélisation 3D, vous pouvez opter pour des technologies plus professionnelles (SLA, SLS, Multi Jet ou DMLS) qui exigent une formation supplémentaire pour être appréhendées.
Les méthodes d’impression
Il existe aujourd’hui différentes méthodes d’impression en 3D :
La FDM ou dépôt de filament fondu : il s’agit de la technique la plus courante sur les imprimantes 3D « domestiques ». Le principe est le suivant : votre matériau, souvent présenté sous forme de bobine, traverse une buse d’extrusion chauffée entre 170 et 260°C. Il fond et se dépose sur un support par couches plus ou moins fines selon le matériel choisi et les réglages (0,02 mm en moyenne). Une fois la première couche terminée, le plateau d’impression descend pour recevoir la seconde et ainsi de suite. Très abordable, ce procédé permet d’utiliser une grande variété de matériaux et de couleurs.
La SLA ou stéréolithographie : cette méthode qui imprime couche par couche fonctionne avec un laser ultraviolet et un bac de photopolymère liquide. Le laser frappe le liquide qui se solidifie sous l’effet des ultraviolets. Un plateau immergé dans le bac supporte le matériau ainsi solidifié et descend, comme pour la FDM, pour passer d’une couche à la suivante. Une fois l’opération terminée, vous devrez rincer l’objet, le débarrasser des restes de photopolymère avec un solvant, puis le passer au four afin de le solidifier. Une contrainte qui s’ajoute à la relative lenteur du procédé.
En dépit d’une grande précision, la SLA n’accepte que certains matériaux et produit des objets assez fragiles. Elle s’avère donc plus adaptée au prototypage qu’à la production d’objets.
Le SLS ou frittage laser : ce procédé utilise aussi un laser, mais le matériau se présente sous forme de poudre de plastique, de céramique, de verre ou de métal (on parle alors de DMLS ou Direct Metal Laser Sintering). La poudre est contenue dans un bac et un rouleau vient déposer une fine couche (0,1 mm) sur la plateforme d’impression. Le laser s’enclenche alors pour solidifier la première couche et l’opération se répète pour chaque couche. À la fin, vous devrez retirer l’objet et le débarrasser des restes de poudre non fusionnée.
L’avantage de cette technologie réside dans sa faible production de déchets et dans la possibilité de réutiliser la poudre non fusionnée. En revanche, vous devrez vous doter d’une poudre aux grains bien homogènes et régler le laser de manière très précise.
Le PolyJet : comme la SLA, ce procédé fonctionne par photopolymérisation. Ici, des jets de matériau sont projetés sur le support d’impression. Après chaque jet, le polymère est solidifié grâce à un rayon UV. Cette méthode ne nécessite pas de post-traitement et permet d’ajouter au matériau d’impression un second matériau de support qui se dissout dans l’eau.
Le DLP : à l’instar de la SLA, ce procédé utilise la lumière pour solidifier un polymère liquide. Une puce composée de miroirs orientables réfléchit une lumière UV et projette une image qui correspond à la forme de la couche à imprimer. Le traitement se fait ensuite couche par couche. Très rapide, ce procédé permet de solidifier une couche à chaque projection de lumière.
Les matériaux
En général, la FDM s’utilise avec des plastiques. Vous trouverez des bobines de filaments en vente à partir de 20 euros (certains filaments plus techniques peuvent atteindre 350 euros le kilo.) Si vous optez pour la SLA, privilégiez des résines photopolymères (à partir de 70 euros le litre.) Notez toutefois que le choix de coloris disponibles reste assez restreint.
Pour un usage plus intensif de votre machine, et les technologies SLS ou DMLS, vous utiliserez principalement des poudres de polyamides et des métaux ou alliages de métaux. Leur prix varie en fonction de vos besoins.
Le type de fil de la bobine
Il existe différents types de matière pour la bobine de fil :
L’ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène) : ce matériau, le plus répandu sur le marché, se montre très résistant aux chocs et aux températures froides ou élevées. En revanche, il tend à rétrécir plus vite au contact de l’air et s’avère non biodégradable car conçu en thermoplastique.
Le PLA (PolyLactic Acid) : aussi appelée acide polylactique, cette matière se compose de produits renouvelables et biodégradables. Capable de refroidir très rapidement, elle se décline en plusieurs couleurs et offre un faible rétrécissement de la matière.
L‘ASA (Acrylonitrile styrène acrylate) : semblable à l’ABS, ce matériau présente néanmoins une meilleure résistance aux rayons UV. Il nécessite obligatoirement un plateau chauffant et une enceinte fermée pour éviter d’inhaler les émissions de styrène (utilisé pour fabriquer le plastique, ce composé chimique est toxique et inflammable.)
Les matériaux hybrides : généralement composés de PLA, ils intègrent d’autres matières comme le ciment, le bambou, le bois, le liège ou la brique. Ce mélange permet d’obtenir des textures proches des matériaux organiques.
Le volume d’impression
Il s’avère également important de déterminer la quantité que vous souhaitez imprimer. Dans certains cas, il vous faudra dépenser davantage pour obtenir un plus grand volume.
Cependant, vous trouverez des machines FDM dotées d’un volume d’impression généreux à un prix accessible. Les technologies SLA ou SLS proposent généralement des volumes plus faibles.
La vitesse et la qualité d’impression
Exprimée en mm/seconde ou en microns, la vitesse d’impression varie selon les modèles. Il est généralement conseillé d’opter pour une précision de 50 à 100 microns pour une impression détaillée. Bien que certaines imprimantes permettent de paramétrer la vitesse, le fait de l’augmenter peut entraîner des défauts sur votre pièce.
Pour sa part, la précision d’impression (ou résolution) comprend l’épaisseur des couches de filament (vertical) et le positionnement des axes horizontaux X et Y. Plus la précision sera importante, plus la vitesse d’impression augmentera.
Ces deux critères dépendent aussi de la taille des objets imprimés. Les imprimantes à usage personnel proposent des dimensions de 30x30x40 cm maximum.
Les extrudeurs
L’extrudeur (ou tête d’extrusion) est la tête d’impression de l’imprimante 3D. Elle permet d’insérer le ou les filaments. Avec un seul extrudeur, vous devrez suspendre l’impression pour changer de couleur ou de matériau. En revanche, la présence de deux extrudeurs permet d’imprimer avec deux couleurs ou deux matériaux en même temps.
Les logiciels
Si vous comptez vous lancer dans des projets basiques, vous pouvez utiliser des logiciels 3D très simples. À l’inverse, si vous entreprenez des projets plus complexes, vous devrez recourir à des technologies plus pointues.
Veillez également à bien évaluer la charge de travail que représente votre ouvrage après le processus d’impression. En effet, le post-traitement s’avère plus ou moins lourd selon les cas. Alors que le FDM implique souvent d’enlever le matériau du support et de réduire l’effet de couches, la technologie SLA requiert un travail plus élaboré. Enfin, les technologies d’impression 3D métal demandent un post-traitement beaucoup plus long.
Votre budget
Pour environ 200 euros, vous pourrez trouver des modèles en kit, à construire vous-même, le plus souvent de fabrication chinoise.
Si vous êtes prêt à investir plus de 1000 euros, vous pourrez dénicher des imprimantes 3D Plug & Play avec une impression qui s’active via un simple bouton.
Entre 1 000 et 5 000 euros, vous pourrez acquérir une imprimante 3D SLA et FDM, qui offre une très bonne qualité d’impression.
Entre 5 000 et 30 000 euros, vous pourrez vous offrir un modèle professionnel : une machine à dépôt de matière fondue industrielle ou encore une imprimante SLA plus spécialisée pour le secteur dentaire ou la joaillerie. Vous trouverez aussi des appareils de frittage sélectif par laser (SLS), très prisés dans certaines industries qui utilisent des poudres polyamides.
Enfin, pour créer des pièces métalliques, vous devrez choisir le frittage direct de métal (DMLS) et débourser jusqu’à 80 000 euros !
Les modèles choisis par Conseil Malin
Le meilleur rapport qualité-prix : Creality Ender 3 Pro
Atouts
- Rapport qualité-prix
- Facilité de montage
- Volume d’impression
- Pilotage à distance
Les points faibles
- Interface en anglais
Alliant petit prix et bonnes performances, la Creality Ender 3 Pro séduira les néophytes par sa simplicité d’utilisation.
Cette imprimante 3D fonctionne par dépôt de matière via la technologie XYZ printing. Ainsi, l’extrudeur dépose des couches successives du filament de matière thermoplastique en petites séries sur le plateau d’impression magnétique. Ce système permet de diminuer les risques de décollement d’impression et de fabriquer des pièces de meilleure qualité.
Vendu en semi-kit, l’appareil s’avère très facile à monter, grâce à la vidéo explicative qui l’accompagne. Vous apprécierez son volume d’impression grand format qui peut atteindre 220 x 220 x 250 mm. L’appareil peut aussi prendre en charge des fichiers STL, format utilisé dans les logiciels de stéréolithographie (technique de prototypage rapide qui permet de fabriquer des objets solides à partir d’un modèle numérique), OBJ (format utilisé pour la géométrie 3D) et G-Code (langage de programmation de votre imprimante 3D.)
Par ailleurs, la machine dispose d’une alimentation électrique sécurisée qui protège des surtensions. Elle est également équipée d’un système de récupération qui se charge d’effectuer des sauvegardes. Finies les angoisses en cas de coupure de courant, le système de reprise automatique de l’impression vous permettra de poursuivre votre ouvrage même en cas de panne subite.
Ce modèle favorise notamment l’utilisation de matériaux flexibles grâce à son conduit de filament étroit. Il s’avère aussi compatible avec un filament PLA, TPU, ABS classique, avec des filaments composites ou des matériaux comme le bois ou la fibre de carbone. La buse peut atteindre 255°C, une température idéale pour travailler un plastique assez résistant.
Pour les makers qui souhaitent surveiller et contrôler leur imprimante 3D à distance, l’interface OctoPrint s’avère très utile. Afin d’activer cette fonctionnalité, vous devrez d’abord acheter un Raspberry Pi (entre 30 et 60 euros). Ce nano-ordinateur de la taille d’une simple carte de paiement permet de créer son propre navigateur web. Vous pourrez ensuite effectuer de nombreuses opérations depuis le navigateur : observer vos impressions grâce à une webcam intégrée, contrôler les températures d’impression, recevoir des informations sur l’état de l’impression et même démarrer et mettre en pause votre imprimante, et ce, où que vous vous trouviez.
En revanche, vous devrez maîtriser l’anglais ou avoir un bon traducteur sous la main pour effectuer les réglages sur l’écran LCD car l’interface est uniquement disponible en anglais.
Dans notre recherche, nous avons également analysé la Creality CR-10 Max et l’Anycubic Photon S qui offrent un excellent rapport qualité-prix.
Coup de cœur : Elegoo Mars
Atouts
- Qualité et rapidité d’impression
- Rapport qualité-prix
- Compacte
- Écran tactile
Les points faibles
- Bruyante
- Manuel d’utilisation en anglais
Des performances professionnelles à un prix accessible, telles sont les promesses de l’Elegoo Mars. Cette imprimante 3D fonctionne par photopolymérisation ou stéréolithographie. Elle utilise donc de la résine qui va être taillée et durcie grâce à des rayons UV dont vous serez protégés par le couvercle amovible.
Livrée préassemblée, vous n’avez plus qu’à la brancher à votre ordinateur. Sortir la machine de son carton et la préparer requiert moins de 15 minutes ! Bien conçue, simple d’utilisation et d’entretien, elle s’avère solide malgré sa petite taille et sa compacité et prendra peu de place sur votre espace de travail.
Pour installer l’Elegoo Mars, rien de plus simple : montez le plateau sur la structure et branchez l’appareil sur le secteur. La prise en main s’avère tout aussi aisée : importez le fichier STL et disposez-le à votre guise sur le plateau. Cliquez ensuite sur « tranchage » et le logiciel ChiTuBox s’occupe du reste. Si vous découvrez la fabrication additive, vous serez guidé pas à pas via l’application mobile intuitive.
En outre, l’écran tactile couleur de 3,5 pouces vous permet de contrôler les paramètres de la machine et de naviguer facilement dans le processus d’impression. L’imprimante utilise également le système Chitubox 5.0 pour une impression hors ligne facile.
En termes de qualité d’impression et de postproduction, l’Elegoo Mars fait preuve de grande précision. Il ne vous restera qu’à effectuer des finitions au scalpel et/ou papiers de verre afin de supprimer toute trace des supports. Notez que vous pouvez évider vos modèles avant l’impression, ce qui représente une importante économie de filament tout en garantissant des résultats plus rapides.
Par ailleurs, l’appareil est accompagné de trois paires de gants et deux masques, un point appréciable puisque la résine s’avère hautement nocive et que sa manipulation nécessite des protections. Bien que la résine fournie avec l’Elegoo produise peu d’émanations, il est conseillé de réaliser les opérations de nettoyage et de postproduction en extérieur ou dans un lieu bien aéré.
Néanmoins, le ventilateur placé sous l’appareil s’avère assez bruyant, ce qui peut vite devenir fatigant, surtout si vous partagez votre espace de travail. Nous regrettons aussi que le manuel d’utilisation ne soit disponible qu’en anglais.
Dans notre recherche, nous avons également analysé l’Anycubic Photon Zero, modèle SLA très performant et la Dremel DigiLab 3D45, fiable et fonctionnelle.
Made in France : Dagoma Disco Ultimate
Atouts
- Made in France
- Précise et silencieuse
- Prise en main
- Double extrusion
Les points faibles
- Écran de contrôle
- Logiciel
Née en 2014 de la rencontre de deux ingénieurs, Matthieu Regnier et Gauthier Vignon, Dagoma produit toutes ses imprimantes 3D à Roubaix (Nord). Si les deux acolytes entendent démocratiser la fabrication additive, ils souhaitent également valoriser les pratiques écoresponsables. L’entreprise française préconise ainsi l’utilisation du PLA pour ses propriétés renouvelables, biodégradables, sans solvant et sans effluves nocifs. Par ailleurs, les déchets plastiques générés dans ses locaux sont broyés et réutilisés.
Ces dernières années, la marque a rencontré un grand succès commercial avec son imprimante 3D DIY DiscoEasy 200, qui a su conquérir aussi bien les FabLabs que les écoles et les makers. Ici, le constructeur français propose un modèle en kit doté d’un mode bicouleur et d’un système de double extrusion efficace tout en conservant un prix raisonnable.
Bien que livrée avec un seul extrudeur, la Disco Ultimate peut être équipée d’un double extrudeur grâce à une option que vous pouvez choisir dès l’achat ou plus tard. Une fois l’imprimante montée, il vous suffira de brancher l’alimentation et d’appuyer sur le bouton on/off en façade. Charger les filaments s’avère un jeu d’enfants grâce à l’Extrudeur+ de série : en poussant simplement le filament au niveau de l’extrudeur à l’arrière de la machine, l’appareil vient l’entraîner automatiquement. Une fois que la machine chauffe suffisamment, votre filament sera extrudé.
Géré par un unique extrudeur niché au sein de la tête d’impression, le mode bicouleur dispose d’un système de chargement/déchargement et de purge du filament. Astucieux, ce fonctionnement permet de s’assurer que les deux coloris utilisés ne se mélangent pas.
Côté impression, le système de double extrusion s’avère relativement fluide et propose des résultats étonnants. Les pièces imprimées en bicouleur vous surprendront par leur précision. Si Dagoma conseille d’imprimer en PLA, la machine s’avère compatible avec tous les matériaux standards.
Enfin, la Disco Ultimate inclut une nouvelle carte électronique appelée Dagoma F5, qui offre une utilisation silencieuse et agréable.
Toutefois, l’absence d’écran de contrôle sur l’imprimante peut s’avérer déroutante. De même, le logiciel CuraByDagoma propose un nombre limité d’options, ce qui risque de frustrer rapidement les utilisateurs les plus expérimentés.
Dans notre recherche, nous avons également analysé la Stratomaker, première imprimante 3D autonome fabriquée à Béziers (Hérault) et la Volumic Stream 30 Ultra, modèle haut de gamme conçu dans les Alpes-Maritimes.
L’écolo : Dagoma Neva Magis
Atouts
- Fabriquée à 50 % en impression 3D
- Made in France
- Facilité d’utilisation
- Qualité d’impression
Les points faibles
- Pas d’écran
Grand public et facile d’utilisation, la Neva Magis se compose à plus de 50 % de pièces elles-mêmes imprimées en 3D. Cette fonction auto-réplicante l’inscrit dans la lignée des machines RepRap (abréviation de Replication Rapid-Prototyper), un mouvement né en opposition au brevet de dépôt de matière fondue, qui appartenait jusqu’en 2009 à l’entreprise américaine Stratasys. À l’époque, les machines dotées de cette technologie coûtaient plus de 30 000 euros. Dans ce contexte, et dans une démarche à la fois écoresponsable et économique, l’ingénieur britannique Adrian Bowyer a alors lancé le mouvement RepRap. Son but : développer une imprimante 3D auto-réplicante et open source afin de la rendre accessible au plus grand nombre (à partir de 350 euros.) Ainsi, la plupart de ces modèles sont pensés pour être assemblés en utilisant des pièces facilement accessibles sur le marché, telles que des tiges filetées, des vis et écrous, des composants électroniques et des résistances.
Conçue et fabriquée en France, la Neva Magis propose une impression 3D très simple. Il vous suffit d’importer votre fichier 3D via le logiciel Cura by Dagoma sur la carte SD fournie. Sur le menu de droite, vous pouvez choisir le type de filament (PLA Chromatik fournis), le taux de remplissage de la pièce (creux, rempli ou renforcé), l’épaisseur de couche ou encore les supports pour l’impression. Une fois ces réglages effectués, le logiciel intuitif vous indique une estimation de la durée de l’impression, du grammage de filament utilisé et du prix.
Ensuite, il suffit d’insérer la carte SD dans la machine et d’appuyer sur son unique bouton pour lancer l’impression, sans réglage manuel préalable. La fonction « détecte fil » offre aussi un confort appréciable et stoppe l’impression quand le filament est épuisé. L’imprimante est également équipée d’un système de calibration automatique du plateau qui garantit une prise en main aisée.
En termes de qualité d’impression, le résultat s’avère très satisfaisant et les couches successives de filaments presque indécelables. Si votre impression nécessite des supports, vous pourrez les retirer et nettoyer les traces restantes en les ponçant doucement.
Cependant, nous regrettons que l’appareil ne dispose pas d’écran de contrôle, même en accessoire.
Dans notre recherche, nous avons également analysé la Prusa i3, machine auto réplicante en kit et abordable.
Le haut de gamme : Ultimaker 3
Atouts
- Qualité d’impression
- Performances
- Ergonomie
- Double extrusion
Les points faibles
- Prix
- Pas d’écran couleur
Basé aux Pays-Bas, Ultimaker est considéré comme le “Apple” de la fabrication additive. En effet, l’entreprise crée de superbes designs d’imprimantes, qui lui valent d’être reconnue comme l’une des meilleures expériences utilisateur dans le domaine.
Petite et facilement transportable, l’Ultimaker 3 conçoit des objets d’une qualité remarquable. Simple à installer, mais aussi silencieuse, elle permet d’utiliser plusieurs filaments sur une même conception. Son système de double extrusion et son feeder (moteur d’extrusion) renforcé lui permettent d’imprimer tous types de matériaux. Polyvalente et précise, elle s’avère autant performante dans le prototypage fonctionnel (processus de conception d’un prototype) que dans la finition des pièces.
Un guide de démarrage en anglais est fourni avec la boîte, mais vous pourrez trouver une version française sur le site d’Ultimaker. L’appareil peut être connecté en wifi ou par un câble réseau (fourni). Cette connexion au réseau vous permet de piloter la machine à distance et de visualiser l’impression via une caméra embarquée.
Par ailleurs, le modèle est fourni avec deux “PrintCores”, des buses interchangeables qui vous permettent de réaliser des impressions avec deux matériaux de construction, ou un matériau de construction et un matériau de support. L’un des atouts de l’Ultimaker 3 réside précisément dans ces PrintCores : vous pourrez les changer aisément ou les combiner en fonction de la structure, du matériel et de la qualité de l’impression souhaitée.
Vous pouvez aussi profiter des options avancées du logiciel Ultimaker Cura, avec des profils d’impression prédéfinis, un large éventail de matériaux équipés de puces NFC (qui rendent la machine compatible avec des matériaux de différentes marques) et la possibilité de gérer plusieurs imprimantes à distance. Pour trancher votre modèle 3D, la marque propose d’utiliser l’application mobile Ultimaker 3 ou l’application desktop CuraEngine.
Ergonomique et élégante, l’imprimante est ornée de bandes LED et l’écran LCD rétro-éclairé dispose d’un unique bouton de commande lumineux. Nous déplorons toutefois l’absence d’écran en couleur, surtout pour un tel prix.
Dans notre recherche, nous avons également analysé la Pro2Plus, meilleure imprimante 3D grand format et la Makerbot Replicator +, qui excelle dans l’impression de formes géométriques.
Pour les plus jeunes : Flashforge Finder
Atouts
- Facilité d’utilisation
- Silencieuse
- Qualité d’impression
- Prix
Les points faibles
- Manuel d’utilisation peu clair et mal traduit
- Impression uniquement en PLA
Votre ado se sent l’âme d’un maker ? Lui offrir une imprimante 3D permettra de développer sa créativité tout en apprenant des notions de mécanique et d’informatique.
Pour éviter les émanations toxiques, il est recommandé de placer l’imprimante dans une pièce ventilée et de privilégier des filaments non nocifs : PLA, TPE, flexibles (PLA TPE), nylon ou bois. Plusieurs marques proposent désormais des machines sécurisées qui protègent des risques d’électrocution et de brûlures et s’avèrent adaptées aux plus jeunes.
C’est le cas de la Flashforge Finder, qui s’adresse aux néophytes ou aux enseignants. Discrète et sophistiquée, cette machine permet de produire de petites créations lisses et détaillées en PLA biodégradable pour un budget raisonnable.
L’appareil dispose d’un écran tactile, d’un lit d’impression coulissant et d’une connectivité wifi, qui simplifie son utilisation. Il peut également détecter la fin d’une bobine et offre une précision de 50 microns avec calibrage automatique.
Afin de préparer votre fichier STL et de procéder à sa coupe, vous pouvez télécharger le logiciel FlashPrint gratuitement sur le site de Flashforge ou l’installer à partir de la clé USB fournie avec l’imprimante. Cette interface intuitive vous permet de visualiser votre conception à partir de l’angle ou la distance de votre choix et comprend des fonctions pour faire pivoter l’objet dans n’importe quelle direction, le déplacer, le modéliser et ajouter des supports (manuellement ou automatiquement).
Une fois l’opération terminée, appuyez sur « Imprimer ». Une boîte de dialogue s’affiche alors et vous propose de modifier la résolution d’impression (précision de 100 à 500 microns). Vous pouvez ensuite enregistrer le fichier sur un lecteur USB connecté à l’appareil ou envoyer le résultat à l’imprimante via un câble USB2 ou en wifi à partir de votre ordinateur. Dans l’ensemble, les résultats s’avèrent impressionnants avec des tirages robustes et des détails précis et propres.
Toutefois, le manuel d’utilisation manque de clarté et les instructions sont souvent imprécises ou dans un anglais mal traduit. Par ailleurs, la machine n’accepte que du PLA de 1,75 mm, ce qui vous limitera dans la création de vos pièces.
Dans notre recherche, nous avons également analysé la DaVinci Junior, qui dispose d’un système anti-brûlures et la Creality CR-100, spécialement conçue pour les enfants.
Conclusion
Pour bien choisir votre imprimante 3D, vous devrez prendre en compte plusieurs critères, notamment votre usage, votre niveau et les différentes méthodes d’impression. Par exemple, la Creality Ender 3 Pro propose un très bon rapport qualité/prix, mais les makers aguerris préféreront l’Elegoo Mars pour ses performances. De même, l’Ultimate Maker conviendra mieux aux utilisateurs exigeants prêts à investir une somme importante dans une machine.