En 2015, la mannequin américaine Lauren Wasser raconte dans une interview au magazine Vice avoir été amputée d’une jambe suite au mauvais usage d’un tampon. La nouvelle devient alors virale et le grand public découvre l’existence du syndrome du choc toxique.
Le choc toxique, c’est quoi ?
Le SCT est une infection généralisée très rare (une vingtaine de cas sont recensés chaque année en France.) Elle est causée par une souche de staphylocoque doré, bactérie présente naturellement dans le vagin de 4 % des femmes (10 à 40 % des êtres humains en sont porteurs sans que cela ne présente de danger).
D’après le rapport 2020 de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), parmi ces 4 %, seule 1 femme sur 10 ne dispose d’aucun anticorps pour l’éliminer et s’avère donc potentiellement à risque.
Concrètement, quand on utilise un tampon ou une coupe menstruelle, le sang stagne dans le vagin, créant un environnement très favorable à la prolifération de staphylocoque doré.
Détecté tôt, le SCT se guérit par la prise d’antibiotiques, mais il peut aussi entraîner d’importantes atteintes digestives, musculaires ou rénales. Les premiers symptômes (fièvre, éruptions cutanées, diarrhées, vomissements …) peuvent ressembler à un état grippal, ce qui rend le diagnostic souvent difficile à établir. Dans les cas les plus extrêmes, le choc toxique peut entraîner une défaillance des organes, un coma, voire la mort.
Comment le prévenir ?
Pour cette raison, il est recommandé de changer son tampon ou sa coupe menstruelle toutes les 4 à 6 heures maximum – ce geste simple permet d’évacuer des bactéries éventuellement présentes dans le vagin – et de ne surtout pas les garder la nuit.
Si vous êtes adepte de la cup, veillez à bien la faire bouillir après chaque utilisation afin de la stériliser.
Enfin, et même si cela peut sembler évident, consultez la notice des protections que vous achetez ! En effet, le fait de ne pas lire les instructions figurant sur la boîte de tampons est également associé à un risque accru de choc toxique.
Les culottes menstruelles
Contrairement aux tampons et aux coupes, les culottes menstruelles permettent au sang d’être évacué et évitent donc tout risque de SCT. Fabriqué à base de matières premières naturelles sans ni parfum ni pesticide, ce sous-vêtement de règles (string, tanga, shorty ou maillot de bain) préserve votre flore vaginale et s’avère absorbant et confortable quel que soit votre flux.
Également lavable en machine, vous pouvez le réutiliser pendant 2 à 7 ans selon votre usage. L’essayer, c’est l’adopter !