Vous avez le mal de mer alors que vous êtes… à la montagne ? Ne cherchez plus, vous souffrez certainement du mal aigu des montagnes. Il peut toucher tout le monde (skieurs, randonneurs, etc.) et à des altitudes diverses. Dans la majorité des cas, il se manifeste par un mal de tête, une fatigue, des troubles du sommeil, une perte d’appétit, des nausées, des vertiges, une irritabilité, etc.
Mais, dans les cas les plus graves, ceux qui en sont victimes peuvent également ressentir un essoufflement, une confusion, voire un coma. Ceux qui souffrent de cette sensation peuvent également remarquer un gonflement des mains, des pieds et, au réveil, du visage.
Dans la majorité des cas, les troubles surviennent entre quatre et huit heures après l’arrivée en altitude et, le plus souvent, à partir de 3 500 m. « Le mal aigu des montagnes (MAM) n’est ni une malédiction ni la preuve d’un défaut d’entraînement, ce n’est que le signe d’une acclimatation incomplète à l’altitude. Au-dessus de 3 500 m, un sujet sur deux est atteint du MAM bénin, un sur cent de complications graves (œdème pulmonaire et cérébral) », souligne la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME).
Des personnes vulnérables
Le manuel MSD destiné aux professionnels de santé rappelle que le risque est accru pour les personnes ayant déjà souffert d’un mal des montagnes, qui vivent au niveau de la mer, qui réalisent une ascension trop haute et qui le font trop rapidement, qui fournissent un effort excessif et qui dorment à une attitude trop élevée. « Les personnes atteintes par un trouble tel que le diabète, une maladie des artères coronaires ou une légère bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ne sont pas exposées à un risque plus élevé de mal des montagnes.
Toutefois, ces personnes peuvent ressentir des difficultés particulières avec ces problèmes médicaux chroniques à haute altitude en raison du faible taux d’oxygène (hypoxémie) », complète le manuel MSD qui souligne qu’une bonne condition physique ne protège pas contre ce mal.
Comment améliorer l’inconfort ?
Les experts de la FFME détaillent la procédure à suivre en cas de mal aigu des montagnes : « Prenez un gramme d’aspirine ou de paracétamol : les signes s’estompent, vous pouvez continuer à monter ; ils persistent, arrêtez-vous jusqu’à ce qu’ils diminuent. S’ils s’aggravent, redescendez jusqu’à ce qu’ils disparaissent, et remontez avec prudence. Ne prenez aucun autre type de médicament. Si le mal aigu des montagnes est sévère, la meilleure solution est de placer le sujet une heure dans un caisson hyperbare. »
En prévention, il est recommandé de monter lentement. De plus, l’altitude à laquelle dorment les personnes est plus importante que l’altitude maximale atteinte durant la journée. « Au-dessus de 3 000 m, les alpinistes et randonneurs ne doivent pas augmenter leur altitude pour dormir de plus de 300 à 500 m par jour, et ils doivent inclure un jour de repos (sommeil à la même altitude) toutes les trois ou quatre nuits avant de dormir à toute altitude plus élevée », recommande le manuel MSD.
Pour réduire le risque, il est possible de prendre certains médicaments la nuit précédant la montée ; n’hésitez pas à consulter votre médecin à ce sujet. Enfin, mieux vaut éviter de consommer de l’alcool, des sédatifs, etc.