Après une chute de vélo, comment bien remonter en selle

Depuis les dix dernières années, les accidents à vélo augmentent nettement. D’après la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), 70 % des chutes de vélo sont liées à l’échec de l’évitement d’un obstacle, au fait de glisser sur une route mouillée ou encore d’être déséquilibré. Tomber de son vélo n’est pas forcément grave, mais peut être traumatisant pour l’usager.

 

Évidemment, avant de remonter en selle, il est indispensable de s’assurer que la blessure (s’il y en a eu une) est soignée et qu’il est possible de faire du vélo sans risque. Un check-up complet du vélo est également recommandé pour vérifier que tout fonctionne correctement (roues, freins, etc.).

 

Écoutez votre corps

Après une chute, il est normal de ressentir un certain stress. En effet, le corps se souvient de l’épisode traumatisant et peut avoir une appréhension à l’idée de remonter sur un vélo. « Si la problématique est psychologique, à la suite d’une chute, je pense qu’il est nécessaire de se faire accompagner. C’est rarement anodin et il ne faut pas prendre cela à la légère. Mais comme je l’ai indiqué au départ, cela dépend aussi de chacun. Si l’on est un peu tête brûlée, il est souvent plus facile de remonter », expliquait Jimmy Casper, sept participations au Tour de France à son actif, au site Colizey.

 

Tout dépend de chacun, du caractère, de la condition physique. L’important ? S’écouter et être à l’écoute de son corps. « L’appréhension dépend vraiment de chacun. Elle dépend aussi du choc provoqué par la chute, de son importance. Quoi qu’il en soit, je conseille de se reconstruire physiquement avant toute chose. Il faut avoir de bonnes bases et rattraper le retard physique, notamment si l’on a été arrêté un petit moment », recommande le cycliste professionnel.

 

Un matériel adapté

Une fois le corps en forme et le vélo réparé, il est alors possible de se remettre en selle. Mais, pour reprendre confiance, il est inutile de vous imposer un défi trop difficile. Allez-y doucement et progressivement. L’important est de prendre du plaisir. « Mon conseil serait de remonter le plus vite possible sur le vélo, mais certains auront besoin de plus de temps.

 

Cependant, quand on est sprinter, je pense malgré tout qu’il n’y a pas le choix : il faut affronter le problème en remontant rapidement sur le vélo. La prise de risque et les chutes font partie du job. On sait très bien qu’on ne deviendra pas grimpeur, parce qu’on n’en a pas les qualités. Il faut donc remonter et vite reconnecter tout ce qui se passe là-haut », conseille celui qui a remporté la première étape du Tour en 2006.

 

Très important : optez pour le bon matériel pour des promenades en toute sécurité (casque, équipement pour être vu, etc.). D’après plusieurs analyses, on estime que seulement 20 % des Français sont équipés d’un casque de protection contre 60 % des Britanniques. Et, n’oubliez pas, même si vous prenez votre temps, le vélo, ça ne s’oublie pas !

 

Complément d'informations sur l'article